Quel est le coureur le plus marrant de votre équipe ?
« Un grand comique, c’est notre petit Sylvain Moniquet. Malheureusement, il va nous quitter l’année prochaine, puisqu’il a signé chez Cofidis. Mais chaque fois qu’on était en chambre, on s’amusait vraiment bien. Nous avons le même humour. À la François Damiens. On est tous les deux fans de notre François national. »
Et dans le peloton ?
« Je réponds Biniam Girmay. On s’amuse toujours très bien tous les deux quand on se voit. On a un peu le même humour aussi. Comme on est les mêmes types de coureurs, on se voit donc régulièrement sur les mêmes épreuves. On se comprend assez bien. On voit le vélo de la même façon. Il est assez détendu. Comme moi. »
Tu es plutôt bière ou vin ?
« L’année passée, j’aurais dit plutôt bières. Mais au fur et à mesure, on teste des autres choses et le vin commence à vraiment bien me plaire aussi. Donc je dirais un peu les deux. »
Le fait d’avoir été proche de Philippe Gilbert, grand amateur de vin, vous a influencé ?
« Non, parce qu’on n’a jamais dégusté un bon vin ensemble. Je commence à découvrir, mais sans être un spécialiste. »
Ne rien faire à la plage, ce n’est vraiment pas pour moi !
Montagne ou plage en vacances ?
« Clairement la montagne, parce que ne rien faire à la plage, ce n’est pas pour moi. »
Discothèque ou soirée entre amis ?
« Soirée entre amis ! C’est plus convivial et moins boum boum ! Tu peux avoir des discussions. »
Film ou série ?
« Plutôt film. Je ne suis pas trop fan de séries. J’aime les trucs marrants. Comme Very Bad Trip. Je peux le regarder tous les jours : il me fera rigoler à chaque fois ! Et puis il y a les classiques comme Les Visiteurs, La Grande Vadrouille… »
Cinéma ou film à la maison ?
« Plutôt à la maison. Je n’aime pas trop l’ambiance du cinéma. »
Qu’est-ce que tu n’oublies jamais dans ta valise ?
« Disons que c’est le contraire : j’oublie souvent beaucoup de choses ! Mais je ne pars jamais sans mon (NdlR : compteur) Garmin ! Comme on dit dans le vélo, s’il n’y a pas de preuve sur Strava, il n’y a pas eu de ride (sortie) ! Donc je pense toujours à prendre le Garmin. »
Je pense que tu es un gamer ? C’est quoi ton jeu préféré ?
« Oui, ça m’arrive de jouer. Parfois (sourire ironique). Pour le jeu préféré, ça dépend si je suis tout seul ou si je joue avec ma sœur. Quand je suis avec elle, c’est clairement Fortnite. Sinon, c’est le bon vieux FIFA. Enfin, FC 25 comme il est désormais appelé. »
Tu joues avec une équipe en particulier ?
« Je suis supporter du Real Madrid. Je joue donc avec cette équipe. Je n’ai jamais été voir jouer en vrai cette équipe, mais je rêve d’aller au stade Bernabeu une fois dans ma vie, pour y suivre un match. En Belgique, je n’ai jamais été voir un match. Et je n’ai pas d’appartenance particulière avec une équipe belge. »
Et tu es capable de t’énerver fort si tu perds ou te prends un but ?
« Ah ah, non, ça va ! Il y a beaucoup de vidéos avec des gens super nerveux face à la console, mais j’essaie de garder un certain self-control quand je joue. Cela m’aide d’ailleurs pendant les courses ! Bon, à Fortnite, je reconnais que je suis quand même un peu plus nerveux, j’ai moins de contrôle ! »
À FIFA, je joue avec le Real. On avait organisé un tournoi au sein de l’équipe. J’avais perdu en finale contre Florian Vermeersch.
Vous faites des tournois de FIFA dans l’équipe ?
« Oui, cela nous arrive. L’année passée, j’avais organisé un petit tournoi pendant un stage d’entraînement. On était une petite dizaine à jouer. On s’était vraiment bien amusés ! Pour la finale, on avait mis la PS dans la salle dans laquelle on mangeait. Tout le monde était là, il y avait une belle ambiance. D’autant plus que cette finale était très serrée entre Florian Vermeersch et… moi. Malheureusement pour moi, il a gagné 3-2 si je me souviens bien… Au bout d’un beau match ! »
Quelle a été ta plus grande frayeur en course ?
« Ma deuxième chute aux Quatre Jours de Dunkerque. En 2023. Pas la chute en elle-même, mais la frayeur juste avant, quand tu comprends que ça ne passe pas… Après, c’était fait et je n’avais plus peur ! Je ne peux pas dire que cela m’a choqué, mais cela m’a quand même marqué à vie, je pense. »
Tu te souviens de ta première course ?
« Oui, c’était à Burdinne (NdlR : sur le Kids Trophy VTT, une organisation de Jacques Ninane, qui lui a donné le surnom de Taureau de Lescheret)j’avais 7 ans. Je me rappelle que j’étais parti à la dernière ligne. On était une trentaine au départ et je termine deuxième. Je me vois encore en train de rouler sur cette course : je ne me rendais pas trop compte de ce que je faisais ! Sept ans, c’est jeune ! Je poussais juste sur les pédales… C’est un souvenir qui reste gravé dans la tête. Mais cela commence à dater, tout ça ! »
Et ta première chute en course, tu t’en souviens ?
« Ça doit être sur une compétition VTT, mais je ne m’en souviens pas vraiment. Je me rappelle par contre d’une petite chute très bête. J’avais 7-8 ans, on roulait avec des vieux VTT dans la ferme et on faisait un peu les cons. Je m’étais bien rétamé cette fois-là. Juste après, il fallait revenir près de papa et faire semblant que ça allait… Mais le genou, le droit, déjà, avait bien pris ! »
Quel est le plus bel endroit que tu as vu en course ?
« C’était sur le Tour de Guangxi, l’an passé, en Chine. Avec une arrivée… dans un temple, dont j’ai oublié le nom. Lors de la montée, je n’avais pas vu grand-chose. Mais arriver dans un temple chinois, c’était vraiment spécial. Cela m’a marqué. D’autant plus qu’il était normalement fermé au public. Avec le vélo, en tant que jeune, j’ai déjà eu l’occasion de beaucoup voyager ! J’ai vu beaucoup de trucs chouettes. Québec, c’était aussi incroyable. Cela fait partie des plus beaux endroits que j’ai vus dans ma vie. Quand on en a l’occasion, comme ici sur le Tour de France Prudential Singapour Critérium, on essaie de profiter de l’ambiance. »
La victoire de mon coéquipier Campenaerts sur le Tour de France, cela reste un moment gravé à jamais gravé.
Qu’est-ce que tu adores et aime le moins, pour ne pas dire détester, dans ton métier de coureur cycliste pro ?
« C’est un peu en contradiction avec ce qui vient d’être dit par rapport aux voyages et aux beaux endroits que j’ai pu découvrir, mais ce que j’aime le moins, c’est qu’on est quand même beaucoup parti. Tu n’as pas souvent deux ou trois semaines d’affilée chez toi… Mais d’un autre côté, j’aime aussi voyager. Pour ce que j’adore, ce sont les belles émotions que nous vivons. Comme avec la victoire de mon coéquipier Victor Campenaerts sur le Tour de France cet été. Cela reste un moment à jamais gravé dans la tête. »
Quelle a été la première émotion sportive que tu as vécue ? Pas en tant que sportif, mais en tant que spectateur, sur place ou devant la télé, ou en tant que supporter ?
« Sans hésiter Philippe Gilbert à la Flèche Wallonne, 2011. Parce que j’étais au Mur de Huy ce jour-là. Ma sœur avait gagné des places. On était avec toute la famille, à part maman. On a d’abord vu les filles. Je me rappelle de Pauline Ferrand-Prévot qui était juste devant nous. C’était vraiment bien ! Et puis l’arrivée victorieuse de Phil dans le Mur, c’était quelque chose : quelle ambiance ! »
« Enfant, j’étais gêné d’une chute à vélo après avoir fait le fou. Je n’en ai pas parlé pendant trois jours, mais j’étais mal : ma jambe était toute bleue ! »
C’est quoi ta plus grosse bêtise ? Du moins dans ce que tu peux nous dire…
« Encore une chute à vélo ! Quand j’étais petit. Je devais aider mon père à la ferme. Je devais descendre chez ma grand-mère, à 500 mètres de chez nous. Mon père y allait avec le tracteur et moi à vélo. Il avait neigé et gelé. J’ai fait un peu le fou mais je me suis fait avoir par une grosse plaque de verglas. Là aussi, je me suis bien rétamé ! J’avais la jambe toute bleue. Et c’était encore la droite ! J’ai gardé ça pour moi pendant trois jours, je ne voulais pas le dire. Je n’étais pas fier ! Mais je n’étais pas bien… Et ma maman a fini par le voir… Je l’entends encore s’étonner en voyant l’état de ma jambe, qui n’était pas belle à voir. C’était vraiment une connerie ! »