La semaine dernière, Jessica a accompagné la classe de CM1 de sa fille de 9 ans en sortie scolaire. Une occasion de découvrir les autres enfants… et leurs goûts culturels. « Un des garçons de la classe m’a dit qu’il regardait Squid Game, raconte l’habitante de La Bouilladisseet qu’il jouait à Call of Duty. » « Moi, ça me choqueajoute-t-elle. Il y a beaucoup de sang, ils se tuent.«
Sur le papier pourtant, les règles sont claires : la série coréenne Squid Game est réservée aux plus de 16 ans, le jeu vidéo Fortnite, aux plus de 12 ans et Call of Duty aux plus de 18 ans.
L’Arcom pour les chaînes de télévision, les plateformes de diffusion elles-mêmes ou le système PEGI pour les jeux vidéo déterminent ces âges minimums. Dans les faits, c’est une autre paire de manches pour les parents. Dans les cours de récréation, ces productions culturelles, très populaires, s’invitent dans les salons, même les plus récalcitrants.
« Il était moqué parce qu’il n’avait pas le droit d’y jouer »
Pour Julie, 40 ans, à Aubagne, la question s’est posée autrement. « C’est un sujet qui fait beaucoup débat à la maison« , confirme-t-elle. Son fils de 10 ans a fait sa rentrée au collège en septembre 2024. Il a bien demandé à regarder Squid Game. « Trop violent, cruel« , a jugé sa mère. « Il a compris« , assure-t-elle.